Articles de Cantley 1889 dans L'Écho de Cantley

<em>Echo</em> Cantley <em>Echo</em>

Les bénévoles de Cantley 1889 ont écrit plus de 150 articles mensuels sur l’histoire locale qui ont été publiés dans L'Écho de Cantley, une organisation sans but lucratif bilingue qui produit le seul journal communautaire de Cantley.

L’article qui suit est reproduit ici avec l’autorisation de L’Écho de Cantley, Avril 2024, Volume 35 no 9.


La mission de Cantley 1889 est de découvrir, de documenter, de protéger et de promouvoir l'histoire et le patrimoine de Cantley, y compris notre patrimoine naturel inaltéré. Le Mont Lorne est le trésor naturel de Cantley, notre musée de nature vivante.

Le Mont Lorne, une merveille naturelle

John Almstedt, traduction gracieusité des bénévoles de L’Écho de Cantley

Le Mont Lorne de Cantley est un site du patrimoine naturel connu pour ses caractéristiques physiques, naturelles et culturelles remarquables. Le Mont Lorne et son voisin le Mont Cascades représentent les deux plus hautes collines de la rivière Gatineau entre Farrelton et la rivière Ottawa. Ces deux monts ont longtemps été le lieu de randonnée préféré de Cantley pour admirer de beaux paysages, émerveiller les interactions de la nature et célébrer la vie. Le quatrième gouverneur général du Canada, le Marquis de Lorne (1878-1883), a visité la région si souvent que les habitants ont commencé à se référer à l’une des collines sous le nom de « Mont Lorne ». Les deux collines sont immortalisées à jamais dans les chefs-d’oeuvre des artistes du Groupe des Sept J.E.H. MacDonald et A.Y. Jackson qui les ont peintes plusieurs fois entre 1904 et 1960.

Le Mont Lorne présente un couvert forestier d’une grande biodiversité, avec des hêtres au premier plan. Photo Michel Junger

L’écosystème intact des forêts à larges feuilles et des forêts tempérées mixtes du Mont Lorne présente une vaste biodiversité où les plantes et les animaux interagissent ensemble depuis des milliers d’années, ce qui crée un environnement où les arbres à risque comme le frêne et le noyer cendré peuvent encore s’épanouir. L’une des caractéristiques physiques uniques de la colline est la présence de zones d’observation élevées permettant de surveiller la biodiversité des arbres et les détails des branches de grands arbres matures.

Vu du sol, on peut voir une deuxième couche de couvert forestier aux arbres plus petits ainsi qu’une troisième couche d’arbustes et de broussailles qui poussent dans des endroits où il y a assez de lumière du soleil. Au sol, une quatrième couche d’herbes, de fleurs sauvages, de fougères et de graminées pousse sur une couche de recyclage de vers de terre, de bactéries, de champignons et d’insectes qui appliquent leurs processus physiques et métaboliques. Même la roche nue a une activité biologique parmi la mousse et le lichen. Se servant de l’outil populaire iNaturalist, les randonneurs ont répertorié plus de 200 espèces végétales et animales vivant sur le Mont Lorne.

La colline et le rivage illustrent comment les arbres, les plantes, les lichens, les champignons, les animaux et d’autres organismes vivants se sont connectés au fil des ans pour former un écosystème où les ressources de chacun sont partagées pour le bénéfice de tous. Par exemple, les champignons aident à l’absorption des nutriments par les arbres et protègent leurs racines contre les parasites nuisibles dans le sol. En retour, les champignons prennent des arbres les sucres dont ils ont besoin. Cet écosystème est non seulement essentiel pour l’écologie saine de la forêt, mais aussi pour le bénéfice des chercheurs, des éducateurs et des loisirs. Espérons que le Mont Lorne sera conservé et géré pour les générations futures.

L’important dépôt d’argile dans la vallée entre le Mont Cascades et le Mont Lorne, laissé par le retrait de la dernière période glaciaire, présente également des intérêts biologiques. En 1871, l’un des colons pionniers de Cantley, James Strachan, a acquis la terre pour l’agriculture. Ses champs de ferme sont représentés dans une esquisse de J. E. H. MacDonald réalisée en 1904 qui montre les deux collines sur le rivage de Cantley. On pense que Strachan aurait vécu dans sa petite maison pièce sur pièce jusqu’au milieu des années 1940. Aujourd’hui, les champs de chaque côté du ruisseau Cascades se remplissent progressivement de trembles et d’arbres à croissance plus lente comme le chêne rouge qui s’installent à partir de la forêt mature environnante.

L’écosystème aquatique du Mont Lorne est étendu et comprend plusieurs zones humides. Son rivage de 1,5 kilomètre est le plus long et le dernier rivage naturel demeuré intact entre Wakefield et le barrage de Chelsea. Espérons que nous saurons conserver ce rivage sain et non perturbé dans son état naturel, pour le plaisir récréatif et en tant que site officiel du patrimoine naturel pour encourager la protection des rivières. Un écosystème aquatique sain peut jouer un rôle important dans le soutien de la résilience du corridor faunique de la rivière Gatineau. Il encourage également les gens à observer comment les organismes réagissent de manière positive au changement de température, au changement de population, à l’abondance de l’eau ou à la sécheresse, lorsqu’ils vivent dans un écosystème d’eau douce sain.

Dans son état naturel, le Mont Lorne offre à Cantley un large éventail d’avantages récréotouristiques, raconte l’histoire de qui nous sommes, nous relie à notre passé et enrichit notre compréhension de nous-mêmes.

 

Les 600 acres du sous-bassin-versant du Mont Lorne avec 1,5 kilomètre (des points A à B) de rivage naturel, le plus long et dernier rivage encore intact entre Wakefield et le barrage de Chelsea.

La zone humide du lac Cascades est la plus grande de plusieurs zones humides du Mont Lorne et importante pour l'hydratation des sols minces. Photo Michel Junger

 

La roche du bouclier canadien a une activité biologique parmi la mousse et le lichen qui ont besoin de protection. Photo Michel Junger

Cet érable à sucre a environ 200 ans. Il était ici quand nos premiers colons sont arrivés. Le diamètre de son tronc est de 140 cm. Photo Michel Junger

 

Esquisse des champs de la ferme de Strachan à Cantley sur la rive éloignée de la rivière Gatineau, réalisée par J.E.H. MacDonald, 1904

Les belvédères rocheux nous permettent de voir divers couverts végétaux et forestiers, car la lumière du soleil et le sol sont différents sur chaque colline. Photo Michel Junger

Liste des articles